Dépression au dessus du jardin

Mon expression est au chagrin

Vous avez lâché ma main

Comme si de rien

N’était, de l’été c’est la fin

Les fleurs ont perdu leur parfum

Qu’emporte un à un

Le temps assassin

Dépression au dessus du jardin

J’ai l’impression que c’est la fin

Vous êtes désormais si lointain

Vous vous êtes égarés en chemin

J’essaie de croire en vain

Qe vous reviendrez demain

C’est au bord du lac

Que je viendrai vous voir,

Au bord du lac

Quand tombera le soir.

A l’heure où passent les anges

Dans le frôlement furtif de leurs ailes blanches

Au bord du lac, je vous chercherai

Quand s’endormiront les oiseaux,

Me souvenant de vos visages.

Au bord du lac

Près de cette eau si pâle et si profonde,

Songe nocturne, douceur de limbes,

Dans le silence et les roseaux, je resterai.

Là, toujours  je resterai

Pour vous chérir encore et vous pleurer.

M.A.CHAVANNE